Miniatures

L'année où j'ai étudié à l'Université d'Ottawa, j'habitais avec Françoise. Elle venait de Belgique, elle était excentrique et avec elle je n'ai jamais autant ri de ma vie. Parfois elle me manque... Je me demande souvent ce qu'elle est devenue.

Françoise avait sur un de ses meubles plusieurs miniatures qui me fascinaient, en jeune adulte de pas encore 20 ans que j'étais. Françoise était plus vieille que moi, de combien? Sais plus, pas important. Lorsque je suis partie, elle m'a offert une de ses miniatures. Je l'ai toujours. Elle fait partie d'une collection de petits trucs inutiles qui décorent ma cuisine.

Dans ma collection (je suis une collectionneuse dans l'âme, depuis ma tendre enfance, c'est incrusté en moi, pas moyen de faire autrement), des canards de Martine, une fleur de mon amour, un oiseau fait par Alizée, une pesée trouvée à bar Harbor, une cruche ramenée de Grèce par ma soeur Valérie, quelques cailloux (Washington, Percé, Forte dei Marmi), des coquillages mini-mini, une grenouille «#1 teacher» (cadeau d'un élève), le canif de poche de Claude, petit monstre vert trouvé à San Diego et j'en passe...

Je n'achète pas de miniatures, elles viennent à moi, tout simplement. Et ces petits trésors me rappellent de belles choses, de bons moments, des personnes qui ont marqué ma vie. C'est précieux, ça!